Miguel Chevalier

La construction de la cathédrale de Rodez débute en 1277 après l’effondrement du clocher de l’édifice antérieur. Le chantier commence par le chœur et se poursuit d’est en ouest jusqu’au XVIe siècle. La foi, la pugnacité des évêques et l’audace des hommes de l’art ont permis un extraordinaire chantier sur trois siècles pour faire de la cathédrale un chef d’œuvre de l’art gothique et Renaissance et l’emblème de la ville. Du gothique rayonnant des chapelles du chœur au gothique flamboyant de la nef, l’évolution des formes est sensible dans un matériau singulier : le grès rose. L’installation de François d’Estaing sur le siège épiscopal en 1504 ouvre une période faste avec l’édification du clocher, véritable « menuiserie de pierres », puis l’impressionnant retable de la mise au tombeau commandé par le chanoine Galhard Roux. Au milieu du XVIe siècle, Georges d’Armagnac clôt le chantier en confiant la conception du sommet de la façade ouest à Guillaume Philandrier, formé par Serlio en Italie. Il érige là un véritable prototype de façade d’église romaine, dont le modèle se répand ensuite dans toute l’Europe.

Miguel Chevalier est né en 1959 à Mexico, il vit et travaille à Paris.
Depuis 1978, Miguel Chevalier utilise l’informatique comme moyen d’expression dans le champ des arts plastiques. Il s’est imposé internationalement comme l’un des pionniers de l’art virtuel et du numérique. Expérimentale et pluridisciplinaire, son œuvre questionne la notion d’immatérialité dans l’art, ainsi que les logiques induites par l’ordinateur, telles que l’hybridation, la générativité, l’interactivité, la mise en réseau. Souvent monumentales, ses installations abordent les questions de la relation entre nature et artifice, de l’observation des flux et des réseaux qui organisent nos sociétés contemporaines, de l’imaginaire de l’architecture et des villes virtuelles, ou encore de la transposition de motifs issus de l’art islamique dans le monde numérique. Les images qu’il nous livre interrogent perpétuellement notre relation au monde.
En 2019, le musée Soulages de Rodez lui consacre une exposition personnelle, Pixels Noir Lumière, du 20 avril au 26 mai, dans le cadre du Siècle Soulages.